Le joyau de l’art : les 10 oeuvres les plus chères du monde

Ces oeuvres d’art font parties des plus importantes de l’Histoire de l’art. Léonard de Vinci, Cézanne, Picasso ou encore Jeff Koons, tous ont marqué l’histoire à leur manières à travers les siècles et les courants artistiques.

Salvator Mundi ( Léonard de Vinci) : la star des ventes aux enchères

Sauveur du monde représente le « Christ en gloire ». Cette peinture à l’huile du virtuose Léonard de Vinci est devenue, en 2019, la plus chère du monde. Longtemps ignorée, cette œuvre est réapparue en 2005 et rendue publique en 2011 lors d’une exposition à la National Gallery de Londres. En 2017, lors d’une vente aux enchères organisée par la célèbre maison de vente Christie’s à New York, le tableau est vendu pour la modique somme de 450 millions de dollars. Au moment de la vente, l’acquéreur reste inconnu, jusqu’à ce que le département de la culture et du tourisme d’Abou Dhabi confirme l’acquisition. Néanmoins, la localisation demeure encore inconnue à ce jour. Plusieurs reproductions de cette œuvre ont été réalisées par Léonard de Vinci, ainsi que par ses élèves et l’une d’elle avait disparue il y a quelques mois à Naples, avant d’être retrouvée. 

Quand te maries-tu ? ( Paul Gauguin) : les femmes les plus chères du monde 

Nafea faa ipoipo, en tahitien, fait partie des œuvres majeures de la première période de Gauguin à Tahiti. Cette échappée en Polynésie française est, pour l’artiste, un véritable puits d’inspiration qui le marquera tout au long de sa vie et plus encore, son goût pour l’exotisme et les femmes. Peinte en 1892, cette toile représente deux femmes assises sur un fond coloré. À la mort de l’artiste, elle sera vendue pour sept francs puis, en 2015, elle est achetée pour 300 millions d’euros par l’Émir du Qatar. 

Interchange ( Willem de Kooning ) : un paysage abstrait qui vaut le coup 

Plus communément appelée Interchanged, cette huile sur toile du peintre expressionniste abstrait Willem de Kooning fait partie d’un des premiers paysages abstraits de l’artiste. Elle est achevée en 1955 avant d’être vendue par l’artiste pour 4 000 dollars. 60 ans après, elle est revendue par la fondation David Geffen, lieu homonyme du célèbre producteur des studios Dreamworks, à Kenneth C. Griffin, homme d’affaires et milliardaire, pour la somme de 300 millions de dollars. 

Les joueurs de cartes ( Paul Cézanne) : une nature pas si morte que ça 

Cette nature morte du peintre impressionniste français Paul Cézanne fait partie d’une série de tableaux. Réalisée entre 1892 et 1895, elle représente deux hommes, sur la terrasse intérieure d’un café, jouant aux cartes. Avant d’être vendue à la famille royale du Qatar pour 250 millions de dollars (190 millions d’euros), elle appartenait à l’amateur d’art grec, George Embiricos. 

Numéro 17A ( Jackson Pollock) : un combo gagnant 

Jackson Pollock, célèbre peintre expressionniste abstrait, marquera l’histoire par son talent et sa singularité. L’un des seuls artistes mondialement reconnus de leur vivant, il peint Numéro 17A en 1948. Grande toile abstraite qui a d’innombrables significations et représentations, elle sera achetée par le même acquéreur que la toile de Willem de Kooning, Kenneth C. Griffin. Un duo d’hommes riches qui ont fait une très bonne affaire (plus pour l’un que pour l’autre) avec une acquisition totale qui s’élève à 500 millions de dollars, les deux œuvres combinées. 

Nu couché ( Amadeo Modigliani ) : le nu de la discorde 

Ce nu artistique fait scandale depuis ses débuts dans le monde de l’art. Créée en 1917, cette huile sur toile défraie la chronique depuis de nombreuses années. Représentant une femme nue, allongée, les bras derrière la tête et laissant apparaître toutes les formes de son corps, l’œuvre a d’abord été retirée d’une exposition en 1917, à la galerie Beth Weill. Elle fait scandale et provoque l’arrivée de la police, qui décrochera le tableau. Plusieurs années plus tard, au moment de la vente de ce fameux tableau « scandaleux », devenu une source d’actualité, il se voit flouté, parfois censuré par de nombreux médias anglo-saxons, jugeant cette toile trop osée. N’est-ce pas les Américains qui sont trop prudes ? En attendant, c’est un célèbre amateur d’art et milliardaire chinois, Liu Yiquian, qui après une lutte acharnée entre sept acheteurs potentiels, remporte l’enchère qui se termine à 170,4 millions de dollars ( 158 millions d’euros). 

Le rêve (Pablo Picasso) : un rêve qui tourne au drame 

Peinte en 1932, cette œuvre a été réalisée en une après-midi. Elle fait partie de la période néoclassique de Pablo Picasso. Ce tableau, qui est en réalité un portrait de Marie-Thérèse Walter, sa jeune compagne et amante, est une représentation érotique, intense et colorée. Parmi les analyses les plus répandues dans le monde, trois en ressortent. Synonyme d’amour et de sensualité, ce tableau a vécu un drame, un très grand drame. D’abord entre les mains du magnat des casinos, Steve Wynn, qui devait le vendre lors d’une transaction privée. Voulant le dévoiler une dernière fois à ses proches avant de la revendre, il a malencontreusement donné un coup de coude au tableau, ruinant la vente et, par la même occasion, un grand tableau de l’histoire de l’art. Mais pas de panique ! L’œuvre a été restaurée quelques temps après puis vendue à Steven Cohen pour 155 millions de dollars ( 130 millions d’euros). Elle reste à ce jour, l’œuvre la plus chère du peintre précurseur du cubisme. 

Le « Rabbit » ( Jeff Koons ) : le lapin argenté qui vaut de l’or 

Cette œuvre n’est ni un tableau, ni l’une des plus chères du monde, mais elle a bien sa place dans le classement. Elle est devenue, il y a un an, l’œuvre d’art la plus chère du monde pour un artiste vivant. Jeff Koons, célèbre plasticien américain rendu célèbre pour ses structures «  gonflables » en acier, bouscule depuis toujours les conventions du monde de l’art. Ce lapin argenté gonflable fait partie d’une série de trois, réalisée en 1986. Battant un premier record en 2013 avec la vente de son « balloon dog » pour 58,4 millions de dollars,  il sera détrôné cinq ans plus tard par Portrait of an Artist, du célèbre peintre américain David Hockney. Le « papa » des objets gonflables repasse une nouvelle fois devant à l’occasion d’une vente aux enchères chez Christie’s où le lapin sera vendu pour 91,1 millions de dollars ( 81 millions d’euros). Une course aux millions qui n’est pas prête de s’arrêter vu la productivité de ces maîtres de l’art des temps modernes. 

Portrait de jeune homme tenant un médaillon ( Sandro Botticelli) : le portait aux 70 millions 

« Giovane uomo con in mano una medaglia » en italien, est devenu le portrait le plus cher du monde. C’est un tableau en détrempe sur bois de chêne, crée entre 1470 et 1480, qui représente un jeune noble tenant un médaillon entre ses mains. Botticelli, l’un des peintres les plus importants de la Renaissance italienne, a portraituré ce tableau, très moderne pour l’époque. Il y a un mois, il est mis sous les feux des projecteurs et sous les coups de marteau de la maison de vente Sotheby’s, qui l’adjuge à 92,2 millions de dollars ( 76,2 millions d’euros). Outre ce record de vente, il en détient d’autres comme le record de l’artiste ainsi que celui de la deuxième œuvre la plus ancienne et la plus chère du monde, après Salvator Mundi. 

La Joconde ( Léonard de Vinci) : la seule et l’unique

Plus besoin de la présenter, Mona Lisa est LA femme la plus célèbre du monde, à travers les époques, les siècles et les traditions. Réalisée entre 1503 et 1506, ou entre 1513 et 1516, cette peinture à l’huile est l’œuvre la plus célèbre et la plus reconnue de l’artiste. C’est d’ailleurs l’un des rares tableaux attribués de façon certaine au peintre. Abritée au Louvre depuis des années, il n’est presque pas possible de mettre un prix sur un chef-d’œuvre de cette envergure. Cependant, en 1962, la Joconde était assurée pour 100 millions de dollars. Elle serait estimée aujourd’hui entre un et deux milliards de dollars. C’est donc l’œuvre la plus chère du monde, détrônant de loin le Salvator Mundi. 

Apolline Prulhiere 

Crédits photo : Flickr, Wikimedia commons, captures d’écran Wikipédia, capture d’écran Kaoart, capture d’écran art in the City

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